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Historique

A l'époque gauloise, vers 90-80 av. J.C., IZERNORE était une bourgade commerçante déjà assez active, et peut-être un petit centre culturel du pays des Séquanes. Le nom de la commune daterait de cette époque : Isarnoduron ou Isarnodurum signifierait 'La Forteresse d'Isarnos'. Sous l'occupation romaine, le village prit de l'ampleur et reçut un équipement urbain très varié : au moins deux temples, dont l'un existe encore et l'autre était situé à l'emplacement de l'église actuelle, des thermes, un réseau d'adduction d'eau et d'égouts, un quartier commerçant, etc..

C'était véritablement la capitale du Haut-Bugey et un centre plus important peut-être que Bourg-en-Bresse. D'aucun même, jusqu'à une date assez récente, ont voulu voir dans le site d'Izernore celui d'Alésia... La ville elle-même était située sur une des voies menant de Lyon à la Germanie et se trouvait entourée d'une guirlande de villas ou grosses exploitations agricoles dont certaines ont livré des mosaïques et autres décors comme on en voyait dans le monde romain.

Des fouilles déjà effectuées semblent indiquer que la ville pâtit de l'invasion de 276, mais contrairement à d'autres, elle survécut au-delà de la fin de l'Empire Romain. On verra qu'au Ve siècle, elle donna naissance aux fondateurs de l'Abbaye de Saint-Claude.

A l'époque mérovingienne, son importance n'avait pas décru, au contraire, puisqu'elle fut le siège d'un atelier monétaire que l'on date de la fin du VIe siècle ou du début du VIIe siècle. En se fondant sur la légende de Saint Amand, fondateur de l'Abbaye de Nantua, certains assurent qu'à cette époque, Izernore était le siège d'un évêché, mais qu'il pouvait s'agir d'évêques ariens.

La tradition veut aussi qu'Izernore ait été détruite 'de fond en comble par des hordes sarrasines' au VIIIe siècle. Ainsi explique-t-on que la ville périclita et qu'au XIe siècle, 'l'antique vicus ne comptait plus que quelques habitations groupées autour d'une modeste église' (Guigue)

A la fin du IVe siècle, le hameau de Cessiat a vu naître deux frères, Romain et Lupicin, qui furent les saints fondateurs de l'Abbaye de Condat (Saint-Claude). Leur soeur Sainte Yole les suivit dans la voie monastique. Un autre habitant d'Izernore, né vers 450, imita leur exemple ; il devint abbé de Condat et fut canonisé sous le nom de Saint Oyend ; il a suscité lui-aussi une grande dévotion.

Durant le Moyen-Age, Izernore, qui n'était plus qu'un minuscule village agricole, appartint aux seigneurs du Bussy, vassaux des sires de Thoire, puis au XVe siècle aux seigneurs de Matafelon, vassaux des ducs de Savoie. La paroisse appartenait à l'archevêché de Lyon, au baillage de Belley et au mandement de Matafelon.

Pendant la Révolution, le cloche de l'église fut abattu, les cloches confisquées, le château du Voërle partiellement démoli. Le curé fut arrêté et déporté en 1793, la cure perquisitionnée ainsi que la maison de sa servante à Cessiat. C'est à cette époque que l'on situe la 'mise à l'abri' des cinq statues de bois retrouvées en 1988 au cours de travaux dans le tombeau des prêtres creusé sous le choeur de l'église.

En 1944, les Allemands exercèrent de sérieuses représailles, en raison de la présence active des forces de résistance. Le château d'Intriat fut bombardé par erreur, et partiellement détruit, ayant été confondu avec celui du Voërle qui, peu après, fut incendié. D'autres maisons furent également brûlées.

Dans la nuit du 6 au 7 juillet 1944, un Douglas C47 Dakota réussissait son atterrissage dans la plaine d'Izernore (actuellement la zone industrielle). C'est la première fois qu'un avion en mission d'appui à la Résistance se pose en France occupée à Izernore, au nez et à la barbe des Allemands. En plus des cinq hommes d'équipage, le Dakota transporte onze agents Français et Anglais chargés de mission auprès de la Résistance. Au sol, le capitaine Montréal-Perrotot et ses hommes ont préparé le terrain : arbres coupés, blés moissonnés avant l'heure, fusils-mitrailleurs en couverture... L'opération est un succès total malgré des conditions météo épouvantables. Quelques jours plus tard, les Allemands lançaient la troisième offensive de cette année 1944 contre les maquis de l'Ain et du Haut Jura.

L'industrie des matières plastiques a été introduite en 1920 par une entreprise d'articles en celluloïd (hochets, boutons, articles de coiffure), suivie en 1928 par une fabrique de balles de ping-pong, pionnière de cette activité en France (Ets Jules Donier). A cette époque, le travail à domicile était très répandu.

A partir de 1970, la commune a pris un essor démographique et un essor industriel important. Le travail des matières plastiques s'est développé particulièrement, grâce à la décentralisation d'entreprises oyonnaxiennes. De nombreuses usines se sont implantées au cours des dernières années. La production d'électricité a tenu une place importante dans l'activité et le développement de la commune, car dès 1913, la société 'Les Forces Motrices de l'Oignin' édifia un barrage à Intriat et une usine aux Trablettes, qui alimentèrent en courant électrique toute la région.

 
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